Qu’est-ce que l’ego ? Et qu’est-ce que la conscience ?
Si l’on compare le bébé à l’adulte, on remarque que le nouveau-né est pourvu d’une conscience mais qu’il ne dispose pas encore d’un ego. Peu à peu, en emmagasinant un conditionnement, il apprendra à vivre normalement avec ses semblables ; mais il s’identifiera de manière exclusive à ce conditionnement, se rendant ainsi proprement incapable d’en sortir. C’est cela, l’ego.
La simple conscience d’être, dans laquelle le bébé résidait, a été oubliée et recouverte de cet ego qui, en disant « je », fait référence au conditionnement et non plus à la conscience inconditionnée qui est pourtant le véritable « Je ».
L’ego est donc bien le produit d’un mauvais fonctionnement de l’esprit, qu’il convient de réparer. Il est, en effet, totalement inacceptable que le mental conditionné, malgré son indéniable utilité dans toutes sortes de domaines, impose 24 heures sur 24 cet égocentrisme totalitaire, qu’il cherche constamment à dépasser le cadre de ses attributions, et surtout qu’il enferme l’individu dans des limites conscientielles très étroites… bien qu’encombrées d’illusions.
La réparation de l’esprit – que l’on appelle généralement la « spiritualité » – passera par une désactivation de l’ego, ceci n’impliquant nullement de détruire ni le mental conditionné, ni le vrai « Je », mais simplement de donner au premier une infinie souplesse, et au second une absolue profondeur.
Il faut que le mental puisse se taire lorsqu’on n’a pas besoin de lui. Et une fois l’ego désactivé, il faut que la pure conscience puisse être découverte, débarrassée de toutes les illusions qui la recouvraient. Car cette conscience, qui est notre véritable nature, s’accompagne d’une paix dénuée d’ombre.
Au demeurant, la destruction de l’ego n’est que la destruction d’une illusion, de quelque chose qui n’a jamais existé. En fait, l’ego n’a même pas à être réellement détruit puisqu’il n’existe pas !