comment garder sa motivation ?
Comment garder sa motivation ? Dire « oui », ce n’est pas renoncer
Voici le dernier article du texte : « Dites oui »
Dans une autre classe, l’un de mes élèves soutenait que, si on acquiesce à tout, c’est donc qu’on accepte tout. Et si on consent à tout, alors on ne peut interférer sur le cours des événements. Je lui ai expliqué que le fait de dire « oui » est déjà en soi une action positive, alors que dire « non », c’est renoncer. C’est seulement en étant conscient des possibilités de changement qu’on peut agir dans le bon sens. Vous avez parfaitement le droit de dire « non » à une situation telle qu’elle se présente, tout en acceptant la chance d’évoluer qu’elle vous offre. Si vous estimez qu’une situation est sans espoir, vous baissez les bras et acceptez de vous laisser détruire.
À un autre niveau, si vous jugez que la lutte contre la faim dans le monde est sans espoir, vous ne vous impliquerez dans aucun mouvement de lutte contre ce fléau qui frappe cruellement le tiers monde. Si vous admettez que la situation n’est pas désespérée, vous penserez à toutes les solutions qui peuvent faire baisser la mortalité infantile, à l’instar des membres d’associations humanitaires. Les personnes agissant au sein des O.N.G. ne connaissent pas la peur : elles ont dit oui aux opportunités inhérentes à la situation.
Misez sur la force
Dire « oui », c’est avancer et agir avec l’intime conviction que tout événement de votre vie peut avoir un sens et un but.
En clair, c’est faire face à l’adversité d’une manière saine et constructive, en rassemblant toutes vos ressources pour y parvenir. C’est donc miser sur la force que vous avez en vous au lieu de vous laisser aller à la facilité de la faiblesse. Bien sûr, une telle approche suppose une souplesse d’esprit, laquelle sera indispensable pour étudier toutes les possibilités et choisir celle qui fera évoluer les choses de façon positive. En tout cas, c’est refuser de se laisser anéantir. C’est rester « droit dans ses bottes » et debout devant ses choix. Ne mettez jamais un genou en terre, ce serait le début de la fin!
Vous me direz : « Dire oui à son univers, j’entends bien, mais comment donner une forme concrète à cette bonne résolution ? » « C’est bien beau, tout cela, mais la vie est tellement cruelle, et les héros ne se rencontrent que dans les romans ! » C’est vrai, on a tous le réflexe de se plaindre de son sort, de dire « non » d’emblée. D’ailleurs, comment rester stoïque quand on sait qu’on va devenir infirme à vie ? Comment faire face à la maladie incurable de son enfant ? Comment parvenir à vivre positivement la perte de son emploi, ou pire encore, celle d’un être cher ?
D’autres ont réussi, pourquoi pas vous ?
D’autres que vous ont vécu la privation de leur liberté, la peur de mourir, l’humiliation, le déni d’eux-mêmes, parfois des années durant. Pourtant, ils n’ont pas baissé les bras. Mieux, ils ont gagné contre l’adversité !
Ce sont des héros, me direz-vous, mais leur héroïsme tient surtout au fait qu’ils ont réussi, envers et contre tout, à garder un esprit positif. Ils ont réussi à dire « oui », en dépit de l’adversité, et c’est peut-être leur plus belle victoire.
Plus modestement, on est tous vainqueurs quand on parvient à accepter les choses. Ce n’est pas facile au quotidien, j’en conviens, mais en suivant certaines étapes, vous pouvez y arriver.
Le chemin pour dire’« oui »
1. L’important, c’est de prendre conscience des moments où vous avez dit non à l’univers. Entourez-vous de post-it qui vous ramènent dans le bon chemin. Mettez-en sur votre bureau, sur votre table de chevet, dans votre agenda, et partout ailleurs où ils se rappelleront à votre esprit. Quant à moi, j’aime bien écrire un peu partout : « Dis oui au monde qui t’entoure » ou encore « Tout événement est une bonne chose, assume et va de l’avant ». Ma fille m’a fait cadeau d’une belle affiche montrant des citrons avec diverses utilisations possibles de ce fruit (limonade, confiture, etc.). On pouvait y lire : « Si la vie t’offre des citrons, fais de la limonade ! » Vous pouvez inventer vos propres citations, c’est à vous de voir. L’idée est de rester vigilant, créatif et positif. Bref, de rester en vie, de garder les yeux grands ouverts et de rester inventif.
2. Vous êtes conscient d’être seul maître à bord ? C’est un bon début, mais vous devrez, au préalable, prendre la peine d’acquiescer de la tête et de dire « oui », distinctement. En affirmant physiquement une idée, vous vous donnez plus de conviction. Essayez d’acquiescer à cet instant même. Notez que ce geste vous apporte en lui-même une sensation positive. Il vous donne le sentiment que tout ira bien, parce que vous allez faire en sorte que tout aille bien.
5. Selon le même principe, détendez complètement votre corps. Commencez par le visage, relaxez tous vos muscles et parcourez l’ensemble de votre corps jusqu’à atteindre vos orteils. Concentrez-vous sur les endroits où vous ressentez la tension la plus vive, et faites en sorte qu’elle s’évanouisse. Le corps peut jouer un rôle essentiel dans la mise en œuvre de méthodes positives. J’y reviendrai plus tard.
4. Étudiez les possibilités susceptibles de rendre toute expérience bénéfique. Posez-vous les questions suivantes : « Que puis-je tirer de cette expérience ? Comment puis-je transformer cette situation en avantage dont je tirerai profit ? Comment utiliser ce résultat pour devenir meilleur ? En envisageant tout simplement une issue prometteuse, vous vous donnez la certitude que l’événement sera positif. N’est-ce pas en soi formidable ? Ensuite, comme vous l’avez vu au chapitre 7, oubliez vos projections mentales et vos prévisions de toutes sortes. Restez dans le réel pour ne pas passer à côté des possibilités qui avaient échappé à votre imagination.
5. Soyez patient ! Ne dites pas « non » à votre difficulté à dire « oui ».
C’est là un exercice qui paraît simple à première vue… Dans la pratique, c’est une autre affaire, car cela exige beaucoup de persévérance. Quand une déconvenue survient, votre première réaction est une frustration, plus ou moins grande. Reconnaissez-le. C’est seulement quand on en a assez de son état dépressif permanent qu’on parvient finalement à reprendre le dessus, et à essayer de s’en sortir. Dire « oui », c’est donc gagner un temps précieux pour faire en sorte que notre vie devienne plus agréable.
Voici un « truc » pour vous aider. Commencez à l’utiliser pour des petits événements futiles de votre quotidien. Même s’ils n’ont rien à voir avec le sentiment de peur, ils constitueront autant d’excellents exercices. Par exemple, quand vous êtes en voiture, coincé en plein embouteillage, rageant et pestant comme il se doit, un petit message sur votre tableau de bord où l’on peut lire « dis oui à ton univers » vous sera d’un grand secours. Il vous rappellera qu’en vous énervant, vous êtes en train de dire « non ». Désormais conscient de votre nervosité stérile, vous pourrez vous détendre et commencer à tirer parti de la situation. Par exemple en mettant à profit ce temps « perdu » pour faire une foule de choses : apprendre une langue étrangère en mettant une cassette dans votre autoradio, écouter vos messages d’autosuggestion, etc. Rien ne vous empêche n
plus de vous reposer et de reconnaître avec plaisir que, pare-chocs contre pare-chocs, vous êtes dans une petite bulle où personne ne vous demande rien. Pourquoi ne pas essayer ? Il suffit de vous laisser aller sur votre siège et de profiter de l’expérience !
Si vous êtes stressé à l’idée que vous allez être en retard et faire attendre quelqu’un, dites-vous que vous n’y pouvez rien. Par conséquent, profitez de la situation au maximum et pensez que c’est une occasion d’apprendre et d’avoir du temps à vous. Je parie que vous finirez par apprécier un jour les encombrements !
Vous êtes la personne qui attend un retardataire ? Arrêtez de faire les cent pas et de marmonner : « Il est encore en retard ! » Détendez-vous et dites oui au fait que vous avez le loisir de regarder les gens aller et venir, ou de réfléchir au programme de votre journée. Personnellement, j’adore attendre. Cela me donne une excellente excuse pour ne rien faire sans éprouver la moindre culpabilité !
La vie offre de multiples occasions de pratiquer l’exercice de dire « oui » à l’univers. Votre bébé renverse son biberon sur le tapis du salon ? Votre secrétaire égare la lettre que vous venez de lui dicter ? Le teinturier abîme le tailleur tout neuf que vous lui avez donné à nettoyer ? Dois-je continuer ? Chaque fois que vous sentirez la moutarde vous monter au nez, chaque fois que vous commencerez à maudire le monde entier pour telle ou telle raison, rappelez-vous cette phrase : « Dis oui à ton univers. » Votre existence deviendra vraiment de plus en plus agréable. Vos relations avec le monde s’en trouveront transfigurées.
Quand vous aurez maîtrisé cet exercice pour les petits déboires quotidiens, vous serez capable de l’appliquer face à des situations ou des problèmes plus graves. Vous remarquerez que vos angoisses laisseront progressivement la place à une confiance en vous de plus en plus grande. Bientôt, vous aurez la certitude de pouvoir tout affronter. En entrevoyant le possible dans l’impossible, vous commencerez à trouver que le monde ne fonctionne pas si mal, tout compte fait, et même qu’il tourne bien rond. À condition de garder l’esprit constamment ouvert, vous apercevrez les tenants et les aboutissants de toute chose.
Vous n’éprouverez plus la peur, sauf dans les moments où vous aurez dit non, quand vous vous serez braqué face à une situation. Vous avez déjà entendu l’expression « suivre le mouvement ». Elle signifie accepter de manière consciente et réfléchie les aléas de la vie. Un jour, j’ai entendu dire que la clé de tout n’était pas de chercher à exploiter le mouvement, mais, au contraire, de tenter de le suivre. Je terminerai mon propos par une métaphore que j’aime beaucoup, celle de la rivière, qui continue de couler sans qu’on lui demande rien : « Avancez et laissez la rivière vous porter vers des horizons nouveaux en envisageant votre vie autrement. » Avec cette manière de voir — et seulement de cette façon —, il vous est impossible de perdre.
Les étapes pour élire « oui »
- Être conscient du choix de pouvoir dire « oui » ou de pouvoir dire « non ».
- Dire « oui ».
- Se détendre le corps et l’esprit.
- Se demander quelles expériences positives il est possible de tirer d’une situation.
- Être patient et indulgent envers soi-même.
Enfin, n’oubliez pas ces deux choses :
—dire « oui » à la vie prend du temps ;
—il est indispensable de commencer par se dire « oui » à soi-même.
Ce texte est extrait de « cet excellent bon » livre que vous pouvez commander en cliquant sur l’image :
Je vous propose également de visionner cet excellent bon film, avec lequel vous allez passer un très bon moment et qui est exactement l’exemple d’une personne qui s’engage à « Dire oui » 😉