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Avoir du monde une vision différente

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LIVRE LE PRINCIPE DE LOLA« Le Principe LOL²A  – La Perfection du Monde » par René Egli – Editions d’Olt, 1995

Voici un titre étonnant pour un livre qui ne l’est pas moins. Édité il y a presque 20 ans, il demeure toujours – et peut-être même davantage-  d’actualité.

Suisse, René Egli  a étudié l’économie à Zurich puis a travaillé dans le secteur informatique. Passionné par les modes de fonctionnement de la vie, sa qualité première, qui en fait sa spécificité, est d’exposer de manière simple des relations complexes.

La loi du plus fort ? …. Ou du plus souple ?

Son propos peut tenir en quelques propositions qui apparaissent très simples. Tout l’art consiste à les intégrer, à se les incorporer et à les mettre en œuvre. Et tout le talent de René Egli consiste à les énoncer d’une manière nouvelle, incisive et percutante.

Parmi ses propositions figure celle selon laquelle chaque fois que j’exerce une force  contre quelque chose, une force comparable m’est opposée.

C’est l’application du principe des luttes que nous menons dans un esprit dualiste.

Si j’envoie une force avec une intensité de 10 contre quelque chose, je m’oppose à une force contraire de même intensité. Plus on combat une chose et plus on la renforce.

Je peux alors – et c’est souvent ce que nous faisons – envoyer alors une force d’une intensité de 15. J’aurai alors à lutter contre une force opposée de 15. J’accrois aussitôt l’intensité et passe à 20, 25, 30 etc jusqu’à ce que :

  • Soit je constate que c’est là se dépenser abondamment mais en vain et ces « match nuls » n’auront fait que m’épuiser sans aboutir à aucun résultat valable.
  • Soit l’un des deux protagonistes ayant atteint  sa puissance maximale, c’est le plus fort qui l’emportera dans cette lutte. Si ce n’est pas moi, j’aurai alors beaucoup perdu. Si c’est moi, il y a un risque que je ne puisse célébrer qu’une victoire à la Pyrrhus. La loi du plus fort n’est pas toujours la meilleure….

Exprimé ainsi, c’est abstrait. Pourtant, c’est l’enjeu des multiples conflits que nous rencontrons. Fondé sur le principe selon lequel : j’ai raison, je veux avoir raison, je considère que j’ai raison d’avoir raison.  Ramené à sa formulation la plus basique, c’est bien la loi du plus fort. Que je sois en conflit avec mon conjoint, mon patron, mon client, mon fournisseur, l’Administration ou quiconque et que ce conflit soit individuel ou collectif, beaucoup de conflits s’articulent ainsi.

On y perd temps et énergie et ce que l’on peut éventuellement gagner ne compense pas toujours les efforts fournis. Parfois même, le solde en est négatif.

Concrètement, cela est souvent complexe à appréhender.

 

Je n’ai pas échoué, j'ai ...Je n’ai pas échoué, j’ai trouvé dix mille moyens qui ne fonctionnent pas.

En effet, quand je me heurte à une difficulté, abandonner aussitôt et choisir soit la fuite soit l’adoption d’une autre stratégie  me fait courir le risque de l’inconstance et de la non persévérance. « Je n’ai pas échoué, j’ai trouvé dix mille moyens qui ne fonctionnent pas » disait Einstein.

Mais, si je m’arqueboute et continue inlassablement à contrer la force opposée, cela me fait courir un autre risque : faire encore et plus de la même chose qui ne « marche » pas. Le même Einstein disait aussi : « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent ». Avant lui, Cicéron nous avait prévenu : « C’est le propre de l’homme de se tromper ; seul l’insensé persiste dans son erreur ».

 

Certes mais à quel moment dois-je considérer qu’il ne sert à rien de continuer ?

C’est ce que René Egli nous propose de regarder différemment et si plusieurs chemins mènent au même endroit, pourquoi s’obstiner à toujours suivre le même et unique chemin (surtout si celui-ci est rempli d’ornières) ?

Une vision responsable

Un autre point fort de cet ouvrage est de rappeler régulièrement cette « évidence » qui ne peut que nous faire progresser : je cesse de juger et je me mets en responsabilité.

Evidence difficile : nous n’arrêtons pas de juger et de tout considérer selon notre point de vue. Et quand nous nous mettons à croire que notre point de vue est le seul bon et doit  être le seul à adopter, gare à ceux qui en ont un différent ! Or, nous sommes quelques 7 milliards sur cette planète. Cela en fait des points de vue…..

Par le jugement, c’est moi et moi seul qui projette une qualité ou un défaut sur quelque chose (ou quelqu’un). Une subjectivité totale que je prends pour de l’objectivité.

Quand je dis « Le monde est beau (ou laid, dur, difficile, agréable, horrible, magnifique, …) », je ne fais que projeter : le monde est, un point c’est tout. Qu’il m’apparaisse agréable est un pur jugement subjectif puisque mon voisin pourra tout aussi bien (et avec autant de « bonnes » raisons) le trouver abominable.

Par extension, tous ces jugements sur ce qui m’entoure risquent de m’ôter ma propre responsabilité : « ce n’est pas moi, c’est les autres », « ce n’est pas de ma faute, c’est à cause de …. ».

C’est là que René Egli insiste avec une facilité et un sens de l’évidence déconcertant pour nous rappeler que si nous ne sommes pas responsables de tout ce qui arrive, nous le sommes dans notre manière de voir et de porter un jugement. Il nous appartient alors d’apprendre à regarder différemment.

Le monde n’est ni parfait ni imparfait, ni simple ni compliqué. Nous avons une tendance redoutable à le voir imparfait et compliqué, difficile et obscur. Aussi, nous sélectionnons tous les faits et évènements en ce sens comme autant de preuves en occultant, parfois tout à fait inconsciemment, le reste. C’est la fameuse image du train en retard qui nous fait oublier tous ceux qui arrivent à l’heure. C’est le fait divers abominable mis en exergue et qui, agissant sur notre peur primitive,  nous fait oublier « tout le reste ».

Un (ré) apprentissage du monde

C’est ainsi que peu à peu, nous nous bâtissons –et cela agit aussi collectivement – une vision obscure et dangereuse de nos environnements, en nous positionnant en victime impuissante et en oubliant que nous pouvons être acteur d’une vision épanouissante.

Nous mesurons alors nos réussites en terme de temps dépensé et d’efforts accomplis et donc en litres de sueurs versés. Pourquoi ne pas adopter une vision opposée autrement plus constructive et positive et tout aussi « réaliste » que d’autres ?

C’est tout l’enjeu de ce livre. René Egli n’expose rien de révolutionnaire. Ce qu’il expose est contenu dans bien d’autres textes, traditions et recueils de sagesse. Il se réfère régulièrement à Hermann Hesse ou Lao Tseu autant qu’à Bouddha, Jésus et d’autres. Tout son art  – et c’en est un – est de synthétiser de manière claire, simple et limpide avec un indéniable sens du raccourci et de la formule percutante. Tout « problème » se retrouve alors avec une solution. Pour citer à nouveau Einstein, celui-ci déclarait qu’ « un problème sans solution est un problème mal posé »

René Egli propose une approche dans laquelle il démontre et rappelle que ma « réalité » est celle que je me crée. « Le monde est ce que l’on en pense » dit-il, reprenant là ce que nous exposèrent tant certains philosophes de la Grèce Antique que des sages de l’Inde et de l’Asie (songeons aux messages de Bouddha), principe repris depuis lors par nombre de courants thérapeutiques comme la PNL par exemple et vulgarisé par la Loi de l’Attraction.

René Egli se veut simple et pragmatique et nous apprend à décliner cela dans notre quotidien et en tous domaines. Il nous invite tout simplement et en responsabilité à changer notre vision du monde : on déplace légèrement le curseur pour modifier la couleur de notre vision ; non pour voir béatement la vie en rose mais pour l’appréhender avec un regard rénové plus en adéquation avec nos souhaits et nos désirs.

Il revient cependant et avec force sur le principe du libre arbitre en rappelant que chaque être humain pense ce qu’il veut : c’est son choix, sa possibilité et sa volonté. Aussi, autant penser d’une manière qui nous convienne davantage pour en assumer la responsabilité et en savourer la puissance.

En effet, si le monde est ce que j’en pense, autant le penser avec intelligence ! Rien n’étant dès lors objectif, autant prendre conscience de la subjectivité que nous plaçons entre le monde et nous même pour la colorer différemment et l’assumer pleinement.

Il y a presque des accents nietzschéen dans les propos d’Egli : aimer la vie non pour ce qu’elle pourrait être mais pour ce qu’elle est  dès lors que je considère que ce qui est dépend étroitement de ma manière de voir.

Un Principe en quelques lettres

Le Principe LOL²A ne concerne pas le prénom d’une accorte jeune femme mais est l’abréviation de quelques mots allemands mis en équation.

  • « LO » vient de « loslassen » : lacher prise. Lao Tseu en parlait déjà, les divers mouvements de Développement Personnel l’ont abondamment repris. La différence est qu’ici, le lâcher prise est explicité concrètement.
  • « L » pour « liebe » : l’amour, vibration (ou énergie) essentielle dans notre rapport au monde. L’amour est ici mis au carré : il se multiplie par lui-même pour de déployer avec encore plus d’aisance et de puissance. René Egli : « Le L² signifie qu’avec davantage d’amour, la performance d’un individu n’augmente pas de façon linéaire mais au carré ».
  • « A » pour « Action/réaction ». R. Egli développe de manière lumineuse ce point, bien connu aujourd’hui, selon lequel chaque pensée est un vecteur d’énergie et que la qualité de ce que je reçois est dépendant de la qualité de ce que j’ai émis.

Le Principe LOL²A présente cet avantage indéniable de pouvoir s’appliquer universellement, en tous domaines : autant le monde des affaires ou de la politique que celui de nos vies privées et de toutes nos interactions avec les autres.

Le premier chapitre démontre comment, avec un système de pensée – et donc de comportements – inadéquats  les problèmes perdurent sans réponse.

Le deuxième chapitre expose les fondamentaux du Principe LOL²A pour démontrer que les problèmes peuvent être résolus.

Les troisième et quatrième chapitres vont un pas plus loin pour montrer l’universalité du principe et son application concrète et pragmatique en s’attardant cependant sur sa dimension éthique et spirituelle.

La force de ce livre est d’être simple et de garder « les pieds sur terre » : il n’y a rien de magique ni d’ésotérique. Juste une prise de conscience et une mise en responsabilisation.

C’est ce dont nous avons infiniment besoin aujourd’hui.

Une sérénité à cueillir

Parmi plusieurs concepts, il s’en dégage notamment 2 idées fortes : d’une part, la mise en responsabilité de chacun dans ce qu’il pense et accomplit et d’autre part et surtout, l’idée selon laquelle ma réalité est celle que je me crée. Bien sur, Bouddha et d’autres l’avaient déjà dit mais ce qui produit un immense changement, c’est l’invitation faire par René Egli de quitter le niveau du mental pour se mettre tout à coup à vivre au quotidien cette idée, de manière pratique, pragmatique.

On en arrive peu à peu à cette étonnante conclusion : la sérénité est peut-être quelque chose de déjà présent, de déjà existant autour de nous (ou en nous ?) et il nous appartient, à nous et à personne d’autre, de parvenir à la voir et à la saisir … ou pas.

Cette faculté serait uniquement notre manière de voir notre réalité. C’est à la fois très simple et très complexe.

Ce serait donc avant tout notre « état d’esprit » qui conditionnerait notre manière de vivre et d’appréhender la vie. Quand un ouvrage nous donne des clés simples et pratiques pour changer ainsi notre vision, nous pouvons alors faire un grand pas en avant et accroître notre mieux-être.

Rien que pour cela, ce livre mérite une lecture !

Une lecture en deux temps

Le point fort de ce livre peut aussi être sa faiblesse : il est écrit agréablement, simplement et de fait, il se lit facilement et peut être …. trop rapidement.

Un conseil : en faire une seconde lecture, un ou deux mois après, plus lentement en prenant bien soin de réfléchir concrètement à ce qu’il expose et propose :

  1. Comment, dans mon quotidien, puis je mettre ceci ou cela en application ?
  2. Au cours des 5 derniers jours, qu’ai-je fait / ou qu’aurai-je pu faire pour appliquer réellement ce principe (avec lequel je suis d’accord mais qui se doit maintenant d’être expérimenté et vécu) ?
  3. Au cours des 5 prochains jours, que vais-je faire pour vivre tel ou tel principe ?

Cette seconde lecture, axé sur le pragmatique, devient alors une formidable porte pour nous ouvrir des multiples espaces. Notre vision de notre quotidien et nos relations avec les autres se bonifient dès lors d’une manière singulièrement agréable !

 

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Les plus :

  • Une écriture limpide et très attrayante
  • Une vision ancrée sur l’être humain responsable dans sa relation au monde
  • Un « guide » pour tous les aspects de notre vie

Ce texte est extrait du site : HEXALTO

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