Le jeûne, un moyen de rester en bonne santé
Le jeûne, un moyen de rester en bonne santé
Le jeûne, une nouvelle thérapie?
La société dans laquelle nous vivons à un rythme de vie effréné, a donné lieu à ce que l’on appelle les « maladies de civilisation » : l’obésité, le cancer, le diabète et l’hypertension. En effet, bien que l’espérance de vie de la population augmente, la consommation de médicaments augmente aussi. Quelle serait la solution ? Les spécialistes explorent la piste du jeûne. On dit que les résultats sont étonnants pour le cancer.
Le jeûne au sanatorium Goriachinsk
Au cœur de la Russie, une méthode rigoureuse est mise en pratique dans le sanatorium Goriachinsk. Il s’agit en fait d’un centre de jeûne. Natalia Bataeva, un médecin en chef travaillant dans ce sanatorium, nous explique.
« Le traitement de jeûne du sanatorium consiste à ne boire que de l’eau pendant en moyenne 12 jours. Il ne faut rien manger du tout. Et la prise de médicaments est souvent interrompue. Jeûner fait peur, parce que personne ne sait comment son corps va réagir. Mais chacun des patients est accompagné par un professionnel de la santé. »
Bataeva nous affirme que le jeûne peut guérir plusieurs maladies. En fait, près des deux tiers de ses patients se sentent mieux après leur cure.
Cependant, le jeûne n’est facile pour personne. La sensation de faim disparaît après 2 ou 3 jours. Le plus difficile, c’est la crise d’acidose, qui se caractérise par une sensation de faiblesse, des nausées, des migraines ou des douleurs dans les articulations. La crise d’acidose est le signe d’un profond bouleversement dans le corps. Après quelques jours, l’organisme s’habitue à se nourrir de ses réserves.
Le corps tire son énergie de 3 carburants essentiels : le glucose, les protéines, et les lipides. Après la première journée de jeûne, le stock de glucose est épuisé, mais le corps crée lui-même son propre glucose à partir de lipides et de protéines. Après la crise d’acidose, le corps trouve donc un nouvel équilibre.
Les médecins conseillent de 2 à 3 heures d’exercices physiques quotidiens afin d’aider le corps à se rééquilibrer.
Le psychisme influence l’organisme au point de lui faire croire qu’il a des besoins qu’il n’a pas. Par exemple, la tête réclame à manger. Elle rêve d’un festin. Mais ce n’est rien d’autre qu’une « faim psychique », car le corps physique peut très bien se nourrir de ses réserves pendant un certain temps.
Un effet placebo?
Lorsque ces symptômes douloureux disparaissent, une euphorie s’installe. On entend les patients s’exclamer : « Si je peux jeûner, je peux tout faire! ».
La positivité a bien sûr des conséquences positives sur l’organisme. Mais les bons résultats du jeûne sont-ils une sorte d’effet placebo? Des recherches supplémentaires sont nécessaires.
Les recherches scientifiques
Auparavant, les médecins étaient opposés à l’idée que le jeûne puisse soigner. Nicolas Hiev, un psychiatre qui traite des cas de schizophrénie, entreprit des recherches.
Il y a 60 ans, la camisole chimique avait remplacé la camisole de force, mais ça n’avait pas gagné en résultats. Nicolas eut donc l’idée d’arrêter d’obliger les patients à manger. Il observe un malade mental qui fait un jeûne de lui-même. Et il a guéri complètement en seulement 15 jours!
Valéry Gurvich, psychiatre, affirme que le jeûne a un effet sur les maladies mentales et sur la personnalité des malades. Il dit que le jeûne a un effet stimulant, dans la première semaine du jeûne, un effet antidépresseur, au moment de la réalimentation, et un effet calmant, qui est observé après la crise d’acidose.
Nicolas Hiev traite 8000 patients par le jeûne, avec un net progrès pour 70% d’entre eux. Non seulement leurs conditions psychiques se sont améliorées, mais leurs maladies psychosomatiques aussi. Cela inspira d’autres chercheurs à se pencher sur la question du jeûne comme traitement.
Alexey Kokosov, un pneumologue, avait 2 objectifs : vérifier si la méthode du jeûne fonctionnait, et expliquer pourquoi. Avec l’aide de son collègue Valéry Maximov, professeur en gastroentérologie, ils ont étudié la sécrétion du foie, de l’estomac, du pancréas, de l’intestin, le paysage bactérien, le statut de l’immunité, l’échange des minéraux et de vitamines.
Les travaux se multiplient, avec des milliers de patients. Ils dressent la liste précise des indications et contre-indications.
On recommande le traitement de jeûne pour les gens souffrant de :
- pathologie des bronches ;
- pathologie cardiovasculaire ;
- pathologie de l’estomac ;
- pathologie de l’intestin ;
- pathologie endocrinienne ;
- pathologie digestive ;
- pathologie osseuse ;
- pathologie articulaire ;
- pathologie de la peau.
Les contre-indications sont pour les patients souffrant de :
- cancer ;
- tuberculose ;
- diabète de type 1 ;
- hépatite chronique ;
- anorexie ;
- phlébite.
Mais comment expliquer les effets du jeûne ?
Le jeûne provoque un état de stress, ce qui relance certains mécanismes qui restent normalement passifs à cause de notre mode de vie sédentaire.
En effet, le stress, causé par la privation de nourriture, provoque un bouleversement neuroendocrinien et hormonal. Ces mécanismes d’autorégulation ont un effet thérapeutique. Les dépenses d’énergie de l’organisme diminuent peu à peu.
Certains médecins réclament l’inscription du jeûne comme recommandation dans le système de santé publique.
Même si les résultats de laboratoire montrent que ça marche, on ne comprend pas pourquoi. La pratique du jeûne est en expansion.
En Allemagne, de 15 % à 20 % de la population déclare avoir déjà jeûné. Jeûner, c’est un peu remettre les compteurs du corps à zéro. Dans les centres de jeûne en Allemagne, on sert un petit bol de soupe légère au jus de fruit. Ces 250 calories journalières adoucissent la crise d’acidose. La période de réalimentation est très encadrée, car on ne peut pas manger n’importe quoi et n’importe comment après une cure.
Grâce au jeûne, le corps retrouve sa capacité à guérir, souvent sans médicament. Toutefois, le rétablissement n’est pas toujours total, et il n’est pas toujours possible de cesser complètement la prise de médicaments. Par exemple, pour l’arthrite psoriasis, il est souvent possible de réduire la prise de médicaments.
Beaucoup de sceptiques affirment qu’il n’y a pas eu assez d’études pour confirmer que le jeûne doit être utilisé pour certaines maladies chroniques : l’arthrite rhumatismale, le diabète, et l’hypertension. On doit faire des études sérieuses pour convaincre le gouvernement. Mais on n’encourage pas vraiment cette recherche. Aucune aide financière n’est accordée pour cette étude.
Ceux qui critiquent le traitement par le jeûne nous mettent en garde : le jeûne est dangereux. Il est impossible de savoir où mettre les limites. Alors où doit-on situer les limites ?
La réponse vient de l’étude sur la faune sauvage. Le manchot empereur pratique le jeûne. Lorsqu’il couve son œuf, en attendant la femelle, le mâle est capable de se passer de nourriture pendant environ 4 mois. Les manchots empereurs ont-ils des mécanismes que l’homme n’a pas?
Une certitude : le jeûne peut être dangereux, car lorsqu’on ne mange pas, le corps se nourrit de ses réserves de protéines. Les protéines, ce sont des muscles, et le cœur est un muscle.
Lorsque la moitié des protéines ont disparu, c’est la mort.
Or, pendant la plus grande partie du jeûne, 96 % de la dépense énergétique provient des lipides, et seulement 4 % des protéines. L’organisme s’adapte très bien, en utilisant en priorité les lipides. Si les réserves de graisses sont grandes, le jeûne peut se faire pendant une certaine période sans danger. Cependant, si le jeûne se prolonge, le corps se nourrira de ses propres protéines.
La capacité à jeûner serait donc un mécanisme d’adaptation modelé par l’histoire de l’évolution. Des travaux scientifiques ont démontré qu’un adulte mesurant 1,70 m et pesant environ 70 kg, a environ 15 kg de graisse, ce qui signifie qu’il peut survivre environ 40 jours sans manger.
Valter D. Longo, un biologiste italien internationalement renommé, a fait des recherches dans le but de ralentir les effets du vieillissement. Ces recherches permettent de déterminer que la réduction de la quantité de nourriture prise par un animal lui permet de vivre plus longtemps et en santé.
Il fait des expériences avec des souris. Les souris qui ont jeûné ont survécu aux effets secondaires de la chimiothérapie alors que celles qui ont mangé sont mortes. Les résultats ont été publiés et ont convaincu beaucoup de médecins des effets thérapeutiques du jeûne.
La direction d’un hôpital américain lance des recherches sur des patients souffrant de cancer. La prudence s’impose. Le jeûne ne dure pas plus de 48 heures, car cela va à l’encontre des recommandations populaires qui préconisent une augmentation de la prise de nourriture avant un traitement de chimiothérapie.
Nora Quinn, atteinte d’un cancer du sein, a lu un article décrivant les travaux de Longo. Elle ne voulait pas attendre que les recherches soient confirmées et recommandées pour les êtres humains. Mais elle a décidé de jeûner pendant 5 jours avant son premier traitement de chimiothérapie. Au deuxième traitement, son médecin la convainc de ne pas jeûner. Résultat : elle souffre beaucoup moins lorsqu’elle jeûne. Le jeûne rend la chimiothérapie plus tolérable : les nausées, la faiblesse, la fatigue et les migraines sont considérablement réduites grâce au jeûne.
La pratique du jeûne remet en question notre mode de vie. La situation actuelle qui veut que nous mangions tous 3 repas par jour n’est pas normale. Et si la société de consommation n’était pas une évolution ? Et si « le manque » était une bonne chose ?
On distingue également au travers de ce documentaire 2 visions radicalement différentes. La première en ce qui concerne la Russie et l’Allemagne, qui souhaitent une guérison optimale de la personne, en respectant un « jeûne pur », par une simple administration d’eau sur une période d’un certains temps, avec un suivi médical bien sûr, de façon à ce que les problèmes de santé disparaissent. Il y a aussi la vision américaine, qui envisagerait d’accepter le jeûne dès lors qu’il permet de préparer le corps humain à mieux recevoir et à améliorer les effets d’une dose de médicament ou chimiothérapie plus importante.
Je vous invite à attendre le téléchargement intégral de cette excellente vidéo, très bien documentée, sur votre ordinateur, afin pouvoir la regarder sans interruption :
Bonjour,
Je suis en quête d’un centre de soins naturels pour la schizophrénie.
Merci
Bonjour Solange, Tu vis où ?
Bonjour
J’ai fais une cure de jeune de 4 jours, puis 3 jours de demi-jeune. Cela m’a fais un bien extraordinaire : retour des émotions, réparation du corps, optimisme et perte de graisse !
Je conseille à tous cette expérience!