De la servitude moderne
De la servitude moderne
« Les singes sont bien trop bons pour que l’homme puisse descendre d’eux »
Friedrich Nietzsche
Dans cet article, il vous sera proposé :
de visionner quelques vidéos du Film « De la servitude moderne »,
de lire les commentaires des vidéos sur cette page,
- de télécharger le Ebook gratuit tout en bas de la page.
Voici une série de 6 vidéos qui sont extraites du livre écrit en 2007 par Jean-François Brient : “De la servitude moderne”
C’est en 2009 que Victor Léon Fuentes décide d’en réaliser un film documentaire.
Si les propos, les réflexions et les idées de ce documentaire semblent radicaux, l’idée générale reste tout à fait vraie.
Ces vidéos vont nous démontrer la condition d’esclave volontaire des consommateurs que nous sommes,
dans un système “Totalitaire marchand” basé essentiellement sur la consommation à tout prix.
Je vous souhaite une bonne lecture et un bon visionnage.
Rappel, pour les vidéos : téléchargez-les d’abord sur votre bureau afin ensuite de les visionner avec
le logiciel de lecture de votre ordinateur (VLC, média player ou autre).
Voici la bande annonce de Film que vous retrouverez au bas de cet article en plusieurs vidéos :
Chapitre I : Épigraphe
« Mon optimisme est basé sur la certitude que cette civilisation va s’effondrer.
Mon pessimisme sur tout ce qu’elle fait pour nous entraîner dans sa chute. »
Vidéo 1/6 DE LA SERVITUDE MODERNE
Chapitre II : La servitude moderne
« Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles. »
William Shakespeare
La servitude moderne est une servitude volontaire, consentie par la foule des esclaves qui rampent à la surface de la Terre. Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises qui les asservissent toujours un peu plus. Ils courent eux-mêmes derrière un travail toujours plus aliénant, que l’on consent généreusement à leur donner, s’ils sont suffisamment sages. Ils choisissent eux-mêmes les maitres qu’ils devront servir. Pour que cette tragédie mêlée d’absurdité ait pu se mettre en place, il a fallu tout d’abord ôter aux membres de cette classe toute conscience de son exploitation et de son aliénation. Voila bien l’étrange modernité de notre époque. Contrairement aux esclaves de l’Antiquité, aux serfs du Moyen-âge ou aux ouvriers des premières révolutions industrielles, nous sommes aujourd’hui devant une classe totalement asservie mais qui ne le sait pas ou plutôt qui ne veut pas le savoir. Ils ignorent par conséquent la révolte qui devrait être la seule réaction
légitime des exploités. Ils acceptent sans discuter la vie pitoyable que l’on a construite pour eux. Le renoncement et la résignation sont la source de leur malheur.
Voilà le mauvais rêve des esclaves modernes qui n’aspirent finalement qu’à se laisser aller dans la danse macabre du système de l’aliénation.
L’oppression se modernise en étendant partout les formes de mystification qui permettent d’occulter notre condition d’esclave.
Montrer la réalité telle qu’elle est vraiment et non telle qu’elle est présentée par le pouvoir constitue la subversion la plus authentique.
Seule la vérité est révolutionnaire.
Vidéo 2/6 DE LA SERVITUDE MODERNE
Chapitre III : L’aménagement du territoire et l’habitat
« L’urbanisme est cette prise de possession de l’environnement naturel et humain par le capitalisme qui, se développant logiquement en domination absolue, peut et doit maintenant refaire la totalité de l’espace comme son propre décor. »
La Société du Spectacle, Guy Debord.
À mesure qu’ils construisent leur monde par la force de leur travail aliéné, le décor de ce monde devient la prison dans laquelle il leur faudra vivre. Un monde sordide, sans saveur ni odeur, qui porte en lui la misère du mode de production dominant.
Ce décor est en perpétuel construction. Rien n’y est stable. La réfection permanente de l’espace qui nous entoure trouve sa justification dans l’amnésie généralisée et l’insécurité dans lesquelles doivent vivre ses habitants. Il s’agit de tout refaire à l’image du système : le monde devient tous les jours un peu plus sale et bruyant, comme une usine.
Chaque parcelle de ce monde est la propriété d’un État ou d’un particulier. Ce vol social qu’est l’appropriation exclusive du sol se trouve matérialisé dans l’omniprésence des murs, des barreaux, des clôtures, des barrières et des frontières… ils sont la trace visible de cette séparation qui envahit tout.
Mais parallèlement, l’unification de l’espace selon les intérêts de la culture marchande est le grand objectif de notre triste époque. Le monde doit devenir une immense autoroute, rationalisée à l’extrême, pour faciliter le transport des marchandises. Tout obstacle, naturel ou humain doit être détruit.
L’habitat dans lequel s’entasse cette masse servile est à l’image de leur vie : il ressemble à des cages, à des prisons, à des cavernes. Mais contrairement aux esclaves ou aux prisonniers, l’exploité des temps modernes doit payer sa cage.
« Car ce n’est pas l’homme mais le monde qui est devenu un anormal. »
Antonin Artaud
Vidéo 3/6 DE LA SERVITUDE MODERNE
Chapitre IV : La marchandise
« Une marchandise paraît au premier coup d’oeil quelque chose de trivial et qui se comprend de soi-même. Notre analyse a montré au contraire que c’est une chose très complexe, pleine de subtilité métaphysique et d’arguties théologiques. »
Le Capital, Karl Marx
Et c’est dans ce logis étroit et lugubre qu’il entasse les nouvelles marchandises qui devraient, selon les messages publicitaires omniprésents, lui apporter le bonheur et la plénitude. Mais plus il accumule des marchandises et plus la possibilité d’accéder un jour au bonheur s’éloigne de lui.
« A quoi sert à un homme de tout posséder s’il perd son âme. »
Marc 8 ; 36
La marchandise, idéologique par essence, dépossède de son travail celui qui la produit et dépossède de sa vie celui qui la consomme. Dans le système économique dominant, ce n’est plus la demande qui conditionne l’offre mais l’offre qui détermine la demande. C’est ainsi que de manière périodique, de nouveaux besoins sont créés qui sont vite considérés comme des besoins vitaux par l’immense majorité de la population : ce fut d’abord la radio, puis la voiture, la télévision, l’ordinateur et maintenant le téléphone portable.
Toutes ces marchandises, distribuées massivement en un lapse de temps très limité, modifient en profondeur les relations humaines : elles servent d’une part à isoler les hommes un peu plus de leur semblable et d’autre part à diffuser les messages dominants du système. Les choses qu’on possède finissent par nous posséder.
Vidéo 4/6 DE LA SERVITUDE MODERNE
Chapitre V : L’alimentation
« Ce qui est une nourriture pour l’un est un poison pour l’autre. »
Paracelse
Mais c’est encore lorsqu’il s’alimente que l’esclave moderne illustre le mieux l’état de décrépitude dans lequel il se trouve. Disposant d’un temps toujours plus limité pour préparer la nourriture qu’il ingurgite, il en est réduit à consommer à la va-vite ce que l’industrie agro-chimique produit. Il erre dans les supermarchés à la recherche des ersatz que la société de la fausse abondance consent à lui donner. Là encore, il n’a plus que l’illusion du choix. L’abondance des produits alimentaires ne dissimule que leur dégradation et leur falsification. Il ne s’agit bien notoirement que d’organismes
génétiquement modifiés, d’un mélange de colorants et de conservateurs, de pesticides, d’hormones et autres inventions de la modernité. Le plaisir immédiat est la règle du mode d’alimentation dominant, de même qu’il est la règle de toutes les formes de consommation.
Et les conséquences sont là qui illustrent cette manière de s’alimenter.
Mais c’est face au dénuement du plus grand nombre que l’homme occidental se réjouit de sa position et de sa consommation frénétique. Pourtant, la misère est partout où règne la société totalitaire marchande. Le manque est le revers de la médaille de la fausse abondance. Et dans un système qui érige l’inégalité comme critère de progrès, même si la
production agro-chimique est suffisante pour nourrir la totalité de la population mondiale, la faim ne devra jamais disparaitre.
« Ils se sont persuadés que l’homme, espèce pécheresse entre toutes, domine la création.
Toutes les autres créatures n’auraient été créées que pour lui procurer de la nourriture, des fourrures, pour être martyrisées, exterminées. »
Isaac Bashevis Singer
L’autre conséquence de la fausse abondance alimentaire est la généralisation des usines concentrationnaires et l’extermination massive et barbare des espèces qui servent à nourrir les esclaves. Là se trouve l’essence même du mode de production dominant. La vie et l’humanité ne résistent pas face au désir de profit de quelques uns.
Vidéo 5/6 DE LA SERVITUDE MODERNE
Chapitre VI : La destruction de l’environnement
« C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l’écoute pas. »
Victor Hugo
Le pillage des ressources de la planète, l’abondante production d’énergie ou de marchandises, les rejets et autres déchets de la consommation ostentatoire hypothèquent gravement les chances de survie de notre Terre et des espèces qui la peuplent. Mais pour laisser libre court au capitalisme sauvage, la croissance ne doit jamais s’arrêter. Il faut
produire, produire et reproduire encore.
Et ce sont les mêmes pollueurs qui se présentent aujourd’hui comme les sauveurs potentiels de la planète. Ces imbéciles du show business subventionnés par les firmes multinationales essayent de nous convaincre qu’un simple changement de nos habitudes de vie suffirait à sauver la planète du désastre. Et pendant qu’ils nous culpabilisent, ils continuent à polluer sans cesse notre environnement et notre esprit. Ces pauvres thèses pseudo-écologiques sont reprises en coeur par tous les politiciens véreux à cours de slogan publicitaire. Mais ils se gardent bien de proposer un changement radical dans le système de production. Il s’agit comme toujours de changer quelques détails pour que tout puisse rester
comme avant.
Vidéo 6/6 DE LA SERVITUDE MODERNE
Chapitre VII : Le travail
Travail, du latin Tri Palium trois pieux, instrument de torture.
Mais pour entrer dans la ronde de la consommation frénétique, il faut de l’argent et pour avoir de l’argent, il faut travailler, c’est-à-dire se vendre. Le système dominant a fait du travail sa principale valeur. Et les esclaves doivent travailler toujours plus pour payer à crédit leur vie misérable. Ils s’épuisent dans le travail, perdent la plus grande part de leur force vitale et subissent les pires humiliations. Ils passent toute leur vie à une activité fatigante et ennuyeuse pour le profit de quelques uns.
L’invention du chômage moderne est là pour les effrayer et les faire remercier sans cesse le pouvoir de se montrer généreux avec eux. Que pourraient-ils bien faire sans cette torture qu’est le travail ? Et ce sont ces activités aliénantes que l’on présente comme une libération. Quelle déchéance et quelle misère !
Toujours pressés par le chronomètre ou par le fouet, chaque geste des esclaves est calculé afin d’augmenter la productivité. L’organisation scientifique du travail constitue l’essence même de la dépossession des travailleurs, à la fois du fruit de leur travail mais aussi du temps qu’ils passent à la production automatique des marchandises ou des
services. Le rôle du travailleur se confond avec celui d’une machine dans les usines, avec celui d’un ordinateur dans les bureaux. Le temps payé ne revient plus.
Ainsi, chaque travailleur est assigné à une tache répétitive, qu’elle soit intellectuelle ou physique. Il est spécialiste dans son domaine de production. Cette spécialisation se retrouve à l’échelle de la planète dans le cadre de la division internationale du travail. On conçoit en occident, on produit en Asie et l’on meurt en Afrique.
Chapitre VIII : La colonisation de tous les secteurs de la vie
« C’est l’homme tout entier qui est conditionné au comportement productif par l’organisation du travail, et hors de l’usine il garde la même peau et la même tête. »
Christophe Dejours
L’esclave moderne aurait pu se contenter de sa servitude au travail, mais à mesure que le système de production colonise tous les secteurs de la vie, le dominé perd son temps dans les loisirs, les divertissements et les vacances organisées. Aucun moment de son quotidien n’échappe à l’emprise du système. Chaque instant de sa vie a été envahi. C’est un esclave à temps plein.
Chapitre IX : La médecine marchande
« La médecine fait mourir plus longtemps. »
Plutarque
La dégradation généralisée de son environnement, de l’air qu’il respire et de la nourriture qu’il consomme ; le stress de ses conditions de travail et de l’ensemble de sa vie sociale, sont à l’origine des nouvelles maladies de l’esclave moderne.
Il est malade de sa condition servile et aucune médecine ne pourra jamais remédier à ce mal. Seule la libération la plus complète de la condition dans laquelle il se trouve enfermé peut permettre à l’esclave moderne de se libérer de ses souffrances.
La médecine occidentale ne connaît qu’un remède face aux maux dont souffrent les esclaves modernes : la mutilation. C’est à base de chirurgie, d’antibiotique ou de chimiothérapie que l’on traite les patients de la médecine marchande. On s’attaque aux conséquences du mal sans jamais en chercher la cause. Cela se comprend autant que cela s’explique : cette recherche nous conduirait inévitablement vers une condamnation sans appel de l’organisation sociale dans son ensemble.
De même qu’il a transformé tous les détails de notre monde en simple marchandise, le système présent a fait de notre corps une marchandise, un objet d’étude et d’expérience livré aux apprentis sorciers de la médecine marchande et de la biologie moléculaire. Et les maîtres du monde sont déjà prêts à breveter le vivant.
Le séquençage complet de l’ADN du génome humain est le point de départ d’une nouvelle stratégie mise en place par le pouvoir. Le décodage génétique n’a d’autres buts que d’amplifier considérablement les formes de domination et de contrôle.
Notre corps lui-aussi, après tant d’autres choses, nous a échappé.
Chapitre X : L’obéissance comme seconde nature
« À force d’obéir, on obtient des réflexes de soumission. »
Anonyme
Le meilleur de sa vie lui échappe mais il continue car il a l’habitude d’obéir depuis toujours. L’obéissance est devenue sa seconde nature. Il obéit sans savoir pourquoi, simplement parce qu’il sait qu’il doit obéir. Obéir, produire et consommer, voilà le triptyque qui domine sa vie. Il obéit à ses parents, à ses professeurs, à ses patrons, à ses propriétaires, à ses marchands. Il obéit à la loi et aux forces de l’ordre. Il obéit à tous les pouvoirs car il ne sait rien faire d’autre. La désobéissance l’effraie plus que tout car la désobéissance, c’est le risque, l’aventure, le changement. Mais de même que l’enfant panique lorsqu’il perd de vue ses parents, l’esclave moderne est perdu sans le pouvoir qui l’a créé. Alors ils continuent d’obéir.
C’est la peur qui a fait de nous des esclaves et qui nous maintient dans cette condition. Nous nous courbons devant les maîtres du monde, nous acceptons cette vie d’humiliation et de misère par crainte.
Nous disposons pourtant de la force du nombre face à cette minorité qui gouverne.
Leur force à eux, ils ne la retirent pas de leur police mais bien de notre consentement. Nous justifions notre lâcheté devant l’affrontement légitime contre les forces qui nous oppriment par un discours plein d’humanisme moralisateur. Le refus de la violence révolutionnaire est ancré dans les esprits de ceux qui s’opposent au système au nom des valeurs que ce système nous a lui-même enseignés.
Mais le pouvoir, lui, n’hésite jamais à utiliser la violence quand il s’agit de conserver son hégémonie.
Chapitre XI :
« Sous un gouvernement qui emprisonne injustement, la place de l’homme juste est aussi en prison. »
La désobéissance civile, Henry David Thoreau
Pourtant, il y a encore des individus qui échappent au contrôle des consciences.
Mais ils sont sous surveillance. Toute forme de rébellion ou de résistance est de fait assimilée à une activité déviante ou terroriste. La liberté n’existe que pour ceux qui défendent les impératifs marchands. L’opposition réelle au système dominant est désormais totalement clandestine. Pour ces opposants, la répression est la règle en usage. Et le silence
de la majorité des esclaves face à cette répression trouve sa justification dans l’aspiration médiatique et politique à nier le conflit qui existe dans la société réelle.
Chapitre XII :
« Et ce que l’on faisait autrefois pour l’amour de Dieu, on le fait maintenant pour l’amour de l’argent, c’est-à-dire pour l’amour de ce qui donne maintenant le sentiment de puissance le plus élevé et la bonne conscience.»
Aurore, Nietzsche
Comme tous les êtres opprimés de l’Histoire, l’esclave moderne a besoin de sa mystique et de son dieu pour anesthésier le mal qui le tourmente et la souffrance qui l’accable. Mais ce nouveau dieu, auquel il a livré son âme, n’est rien d’autre que le néant.
Un bout de papier, un numéro qui n’a de sens que parce que tout le monde a décidé de lui en donner. C’est pour ce nouveau dieu qu’il étudie, qu’il travaille, qu’il se bat et qu’il se vend. C’est pour ce nouveau dieu qu’il a abandonné toute valeur et qu’il est prêt à faire n’importe quoi. Il croit qu’en possédant beaucoup d’argent, il se libérera des contraintes
dans lesquels il se trouve enfermé. Comme si la possession allait de paire avec la liberté. La libération est une ascèse qui provient de la maitrise de soi. Elle est un désir et une volonté en actes. Elle est dans l’être et non dans l’avoir. Mais encore faut-il être résolu à ne plus servir, à ne plus obéir. Encore faut-il être capable de rompre avec une habitude que
personne, semble-t-il, n’ose remettre en cause.
Chapitre XIII : Pas d’alternative à l’organisation sociale dominante
« Acta est fabula »
La pièce est jouée
Or l’esclave moderne est persuadé qu’il n’existe pas d’alternative à l’organisation du monde présent. Il s’est résigné à cette vie car il pense qu’il ne peut y en avoir d’autres.
Et c’est bien là que se trouve la force de la domination présente : entretenir l’illusion que ce système qui a colonisé toute la surface de la Terre est la fin de l’Histoire. Il a fait croire à la classe dominée que s’adapter à son idéologie revient à s’adapter au monde tel qu’il est et tel qu’il a toujours été. Rêver d’un autre monde est devenu un crime condamné unanimement par tous les médias et tous les pouvoirs. Le criminel est en réalité celui qui contribue, consciemment ou non, à la démence de l’organisation sociale dominante. Il n’est pas de folie plus grande que celle du système présent.
Chapitre XIV : L’image
« Sinon, qu’il te soit fait connaitre, o roi, que tes dieux ne sont pas ceux que nous servons, et l’image d’or que tu as dressé, nous ne l’adorerons pas. »
Ancien Testament, Daniel 3 :18
Devant la désolation du monde réel, il s’agit pour le système de coloniser l’ensemble de la conscience des esclaves. C’est ainsi que dans le système dominant, les forces de répression sont précédées par la dissuasion qui, dès la plus petite enfance, accomplit son oeuvre de formation des esclaves. Ils doivent oublier leur condition servile, leur prison et leur vie misérable. Il suffit de voir cette foule hypnotique connectée devant tous les écrans qui accompagnent leur vie quotidienne. Ils trompent leur insatisfaction permanente dans le reflet manipulé d’une vie rêvée, faite d’argent, de gloire et d’aventure.
Mais leurs rêves sont tout aussi affligeants que leur vie misérable.
Il existe des images pour tous et partout, elles portent en elle le message idéologique de la société moderne et servent d’instrument d’unification et de propagande. Elles croissent à mesure que l’homme est dépossédé de son monde et de sa vie. C’est l’enfant qui est la cible première de ces images car il s’agit d’étouffer la liberté dans son berceau. Il faut les rendre stupides et leur ôter toute forme de réflexion et de critique. Tout cela se fait bien entendu avec la complicité déconcertante de leurs parents qui ne cherchent même plus à résister face à la force de frappe cumulée de tous les moyens modernes de communication.
Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises nécessaires à l’asservissement de leur progéniture. Ils se dépossèdent de l’éducation de leurs enfants et la livrent en bloc au système de l’abrutissement et de la médiocrité.
Il y a des images pour tous les âges et pour toutes les classes sociales. Et les esclaves modernes confondent ces images avec la culture et parfois même avec l’art. On fait appel aux instincts les plus sordides pour écouler les stocks de marchandises. Et c’est encore la femme, doublement esclave dans la société présente, qui en paye le prix fort. Elle en est réduite à être un simple objet de consommation. La révolte elle-même est devenue une image que l’on vend pour mieux en détruire le potentiel subversif. L’image est toujours aujourd’hui la forme de communication la plus simple et la plus efficace. On construit des modèles, on abrutit les masses, on leur ment, on crée des frustrations. On diffuse l’idéologie
marchande par l’image car il s’agit encore et toujours du même objectif : vendre, des modes de vie ou des produits, des comportements ou des marchandises, peu importe mais il faut vendre.
Chapitre XV : Les divertissements
« La télévision ne rend idiots que ceux qui la regardent, pas ceux qui la font. »
Patrick Poivre d’Arvor
Ces pauvres hommes se divertissent, mais ce divertissement n’est là que pour faire diversion face au véritable mal qui les accable. Ils ont laissé faire de leur vie n’importe quoi et ils feignent d’en être fiers. Ils essayent de montrer leur satisfaction mais personne n’est dupe. Ils n’arrivent même plus à se tromper eux-mêmes lorsqu’ils se retrouvent face au
reflet glacé du miroir. Ainsi ils perdent leur temps devant des imbéciles sensés les faire rire ou les faire chanter, les faire rêver ou les faire pleurer.
On mime à travers le sport médiatique les succès et les échecs, les forces et les victoires que les esclaves modernes ont cessé de vivre dans leur propre quotidien. Leur insatisfaction les incite à vivre par procuration devant leur poste de télévision. Tandis que les empereurs de la Rome antique achetaient la soumission du peuple avec du pain et les jeux du cirque, aujourd’hui c’est avec les divertissements et la consommation du vide que l’on achète le silence des esclaves.
Chapitre XVI : Le langage
« On croit que l’on maîtrise les mots, mais ce sont les mots qui nous maîtrisent. »
Alain Rey
La domination sur les consciences passe essentiellement par l’utilisation viciée du langage par la classe économiquement et socialement dominante. Étant détenteur de l’ensemble des moyens de communication, le pouvoir diffuse l’idéologie marchande par la définition figée, partielle et partiale qu’il donne des mots.
Les mots sont présentés comme neutres et leur définition comme allant de soi. Mais sous le contrôle du pouvoir, le langage désigne toujours autre chose que la vie réelle.
C’est avant tout un langage de la résignation et de l’impuissance, le langage de l’acceptation passive des choses telles qu’elles sont et telles qu’elles doivent demeurer. Les mots travaillent pour le compte de l’organisation dominante de la vie et le fait même d’utiliser le langage du pouvoir nous condamne à l’impuissance.
Le problème du langage est au centre du combat pour l’émancipation humaine. Il n’est pas une forme de domination qui se surajoute aux autres, il est le coeur même du projet d’asservissement du système totalitaire marchand.
C’est par la réappropriation du langage et donc de la communication réelle entre les personnes que la possibilité d’un changement radical émerge de nouveau. C’est en cela que le projet révolutionnaire rejoint le projet poétique. Dans l’effervescence populaire, la parole est prise et réinventée par des groupes étendus. La spontanéité créatrice s’empare de chacun et nous rassemble tous.
Chapitre XVII : L’illusion du vote et de la démocratie parlementaire
« Voter, c’est abdiquer. »
Élisée Reclus
Pourtant, les esclaves modernes se pensent toujours citoyens. Ils croient voter et décider librement qui doit conduire leurs affaires. Comme s’ils avaient encore le choix. Ils n’en ont conservé que l’illusion. Croyez-vous encore qu’il existe une différence fondamentale quant au choix de société dans laquelle nous voulons vivre entre le PS et l’UMP en France, entre les démocrates et les républicains aux États-Unis, entre les travaillistes et les conservateurs au Royaume-Uni ? Il n’existe pas d’opposition car les partis politiques dominants sont d’accord sur l’essentiel qui est la conservation de la
présente société marchande. Il n’existe pas de partis politiques susceptibles d’accéder au pouvoir qui remette en cause le dogme du marché. Et ce sont ces partis qui avec la complicité médiatique monopolise l’apparence. Ils se chamaillent sur des points de détails pourvu que tout reste en place. Ils se disputent pour savoir qui occupera les places que leur
offre le parlementarisme marchand. Ces pauvres chamailleries sont relayées par tous les médias dans le but d’occulter un véritable débat sur le choix de société dans laquelle nous souhaitons vivre. L’apparence et la futilité dominent sur la profondeur de l’affrontement des idées. Tout cela ne ressemble en rien, de près ou de loin à une démocratie.
La démocratie réelle se définit d’abord et avant tout par la participation massive des citoyens à la gestion des affaires de la cité. Elle est directe et participative. Elle trouve son expression la plus authentique dans l’assemblée populaire et le dialogue permanent sur l’organisation de la vie en commun. La forme représentative et parlementaire qui usurpe le
nom de démocratie limite le pouvoir des citoyens au simple droit de vote, c’est-à-dire au néant, tant il est vrai que le choix entre gris clair et gris foncé n’est pas un choix véritable.
Les sièges parlementaires sont occupés dans leur immense majorité par la classe économiquement dominante, qu’elle soit de droite ou de la prétendue gauche social-démocrate.
Le pouvoir n’est pas à conquérir, il est à détruire. Il est tyrannique par nature, qu’il soit exercé par un roi, un dictateur ou un président élu. La seule différence dans le cas de la « démocratie » parlementaire, c’est que les esclaves ont l’illusion de choisir eux-mêmes le maitre qu’ils devront servir. Le vote a fait d’eux les complices de la tyrannie qui les
opprime. Ils ne sont pas esclaves parce qu’il existe des maitres mais il existe des maitres parce qu’ils ont choisi de demeurer esclaves.
Chapitre XVIII : Le système totalitaire marchand
« La nature n’a créé ni maîtres ni esclaves, Je ne veux ni donner ni recevoir de lois. »
Denis Diderot
Le système dominant se définit donc par l’omniprésence de son idéologie marchande. Elle occupe à la fois tout l’espace et tous les secteurs de la vie. Elle ne dit rien de plus que : « Produisez, vendez, consommez, accumulez ! » Elle a réduit l’ensemble des rapports humains à des rapports marchands et considère notre planète comme une simple marchandise. Le devoir qu’elle nous impose est le travail servile. Le seul droit qu’elle reconnait est le droit à la propriété privée. Le seul dieu qu’elle arbore est l’argent.
Le monopole de l’apparence est total. Seuls paraissent les hommes et les discours favorables à l’idéologie dominante. La critique de ce monde est noyée dans le flot médiatique qui détermine ce qui est bien et ce qui est mal, ce que l’on peut voir et ce que l’on ne peut pas voir.
Omniprésence de l’idéologie, culte de l’argent, monopole de l’apparence, parti unique sous couvert du pluralisme parlementaire, absence d’une opposition visible, répression sous toutes ses formes, volonté de transformer l’homme et le monde. Voila le visage réel du totalitarisme moderne que l’on appelle « démocratie libérale » mais qu’il faut maintenant appeler par son nom véritable : le système totalitaire marchand.
L’homme, la société et l’ensemble de notre planète sont au service de cette idéologie. Le système totalitaire marchand a donc réalisé ce qu’aucun totalitarisme n’avait pu faire avant lui : unifier le monde à son image. Aujourd’hui, il n’y a plus d’exil possible.
Chapitre XIX : Perspectives
A mesure que l’oppression s’étend à tous les secteurs de la vie, la révolte prend l’allure d’une guerre sociale. Les émeutes renaissent et annoncent la révolution à venir.
La destruction de la société totalitaire marchande n’est pas une affaire d’opinion.
Elle est une nécessité absolue dans un monde que l’on sait condamné. Puisque le pouvoir est partout, c’est partout et tout le temps qu’il faut le combattre.
La réinvention du langage, le bouleversement permanent de la vie quotidienne, la désobéissance et la résistance sont les maîtres mots de la révolte contre l’ordre établi.
Mais pour que de cette révolte naisse une révolution, il faut rassembler les subjectivités dans un front commun.
C’est à l’unité de toutes les forces révolutionnaires qu’il faut oeuvrer. Cela ne peut se faire qu’à partir de la conscience de nos échecs passés : ni le réformisme stérile, ni la bureaucratie totalitaire ne peuvent être une solution à notre insatisfaction. Il s’agit d’inventer de nouvelles formes d’organisation et de lutte.
L’autogestion dans les entreprises et la démocratie directe à l’échelle des communes constituent les bases de cette nouvelle organisation qui doit être anti-hiérarchique dans la forme comme dans le contenu.
Le pouvoir n’est pas à conquérir, il est à détruire.
Chapitre XX : Conclusion
« O Gentilshommes, la vie est courte… Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur la tête des rois. »
William Shakespeare
Changer de voiture tous les ans, acheter un nouvel ordinateur ou tout autre matériel informatique très régulièrement, changer de vêtements fréquemment car la mode change, voir le maximum de film qui ne font que renforcer un endormissement de l’ éveil de nos consciences, manger de plus en plus de produits transformés sans grande valeur nutritive, consommer du médicaments etc…
Ces vidéos ont pour objectif de nous faire réfléchir mais aussi de motiver aussi un maximum de personnes pour s’organiser et changer chacune à son niveau le maximum de choses possible, cela fin de participer à l’amélioration de notre système actuel, et ainsi, ensemble construire un monde meilleur 😉
Même si certains d’entre vous trouveront ces vidéos « un peu beaucoup révolutionnaire”, je vous invite à simplement prendre quelques minutes de réflexion, à aller surfer sur d’autres sites pour avoir d’autres avis.
Si le système actuel existe, c’est parce qu’il est soutenu par la majorité de la population (que nous formons) et qui croit en tirer un bénéfice quelconque. Ces vidéos ne nous incitent pas à la révolte pour tout casser à l’extérieur de nous. Elles sont là pour nous faire réfléchir sur nous même et nos choix (conscients et inconscients).
Les images et le texte sont volontairement dérangeants afin de nous pousser à réfléchir.
Il est évident que notre monde nous apporte tous les jours des avancées dans les domaines de la technologie, des transport, des moyens de communications, de la médecine car elle nous permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé.
- Mais finalement sommes-nous réellement plus heureux ?
- Et qu’avons-nous perdu en mettant en place cette société moderne qui nous apporte le confort que nous croyons nécessaire ?
Alors stop !!! C’est à chacun de nous, à chaque personne qui peuple notre terre de se poser ces questions ,
afin d’y apporter une réflexion pour mieux répondre et pouvoir enclencher les actions pour un changement plus profitable au plus grand nombre.
Aujourd’hui nous vivons une crise et si elle continue voire même s’empire, les inégalités, comme on peut déjà le constater, vont elles aussi empirer.
Je le répète, ce documentaire n’a pas pour but d’attiser la colère de toute la population, mais simplement d’amener à une réelle réflexion.
Aujourd’hui combien d’entre nous vivent une vie dans des habitudes et un confort rassurant, tandis que d’autres vivent dans la rue, sous les ponts, sans logement, sans nourriture etc…
Certains d’entre nous mangent à s’en faire éclater la panse et d’autres meurent de faim.
Des quantités incroyables de nourritures sont mises à la poubelle, jetées pour tout un tas de raison…
Nous vivons dans la surconsommation et d’autres n’ont pas grand chose.
- Combien d’entre nous donnent de la nourriture ou des vêtement à des associations ?
- Combien d’entre nous, passent du temps avec des démunis ?
- Combien d’entre nous on eut l’idée un jour de vouloir améliorer les choses ?
Tout ce qui est écrit , à visionner ou à télécharger sur cette page ou sur ce site à pour but de réveiller les consciences dans un grand nombre de domaines de notre société moderne.
Je vous propose d’y voir plus clair pour améliorer notre futur, le futur des personnes qui nous entourent et le futur de notre environnement. Toute personne motivée trouvera le créneaux de changement vers lequel elle souhaite se lancer. Pour vous aider dans votre réflexion, je vous invite à lire cet article : Qui à piqué mon fromage
Petit à petit, chacun de nous apportera sa pierre à l’édifice pour construire un Monde Meilleur 😉
Pour toutes les personnes qui sont inquiètes pour l’avenir de leurs enfants et qui ne pensent pas pouvoir agir, il est important de prendre conscience que le changement n’arrivera en aucun cas des pouvoirs politiques, de la médecine, de l’éducation ou autres dogmes et hiérarchie… il arrivera du fait que chaque personne responsable et consciente formera un grand ensemble qui amènera les consciences et les choses à changer.
Nous avons laissé entrer doucement dans nos vies de nombreuses mauvaises habitudes et il n’est pas trop tard pour en changer ! Alors qu’allez vous choisir de faire ?
Je vous invite à cliquer sur l’image pour télécharger le Ebook gratuit de 25 pages et qui relate tout ce qui est dit dans les vidéos ou le Film :
L’auteur Jean François Brient est né dans la région Parisienne en 1975 d’un père escroc et d’une mère coiffeuse passionnée de la culture classique.
Professeur de littérature, d’histoire et de latin ayant enseigné d’abord à Paris puis en Amérique Latine à partir de 2002, Jean François Brient écrit des chansons, des films et des livres depuis 1990. Il est favorable à l’abolition des frontières, de la morale, des religions, de l’État, de la famille et du travail aliéné.
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La lutte contre la propriété privé, intellectuelle ou autre est son combat.